Des larmes dans les yeux

Je n’aime pas le football.
C’est un fait.
On ne le regarde jamais de match à la maison, même pas mon homme qui lui pourtant aime bien.
Mais ce soir, en rentrant chez nous, après avoir vu les bleus gagner, quand une nana sur l’autoroute, en voyant notre drapeau flotter au vent, a mis ses warning, a levé le poing, nous a souri...j’ai eu des larmes plein les yeux.




On était en week end et on est partis vite après manger pour pouvoir voir la finale et rejoindre ma maman, ma sœur et sa famille.
La télé avait été installée dans le jardin et un bon goûter l'accompagnait.

Il y avait les drapeaux, les gobelets bleus blanc rouge, les sifflets...







Nous vivions ça tous ensemble et c'était parfait.
A chaque but, on a crié, applaudit, sauté, sifflé en entrainant nos petits.
En leur expliquant pourquoi il fallait faire du bruit.





Et puis 20 ans après et 4 petits en plus, on a gagné, ils ont gagné et ça nous a rendus fiers.
On s'est photographié pour se rappeler.

Les enfants ont voulut "klaxonner dans les champs" alors mon beau frère les a "chargés" dans son 4x4 et leur a fait faire des traversées de jardin klaxon hurlant.
Leurs yeux brillaient et les nôtres aussi, ils riaient fort.






Maman a été "soigner les poules", ils l'ont suivie.
Ils ont donné du grain en bleu blanc rouge et ils ont ramassé des oeufs.









Il a bien fallut reprendre la route pour rejoindre la maison et se quitter à regret.

En entrant dans Toulouse, nous avions une moto devant nous dont la passagère brandissait un drapeau.
Je me suis dit que j'allais sortir le notre qui était à mes pieds, juste pour rigoler.
Et puis il y a eu la nana, son sourire, son poing levé.
Et puis les autres qui klaxonnaient, criaient, levaient les bras.
Et j'ai été émue tout du long.

Mon grand s'est mis à siffler par la vitre ouverte, on lui a fait faire un petit tour de voiture, drapeau au vent, dans les quartiers proches de la maison.
Et même si c'était très calme comparé aux centres des villes qui bouillonnaient, on l'a eu notre dose de liesse populaire.
Grâce aux passants qui nous saluaient, aux enfants qui criaient par les fenêtres au passage des voitures et qui brandissaient des drapeaux, aux conducteurs qui répondaient.

Il a bien fallut rentrer, mais comme pour avoir une dose de plus, mon grand dans les bras, drapeau à la main et sifflet à la bouche, on a continué sur le trottoir devant chez nous quelques minutes.
Et c'était pareil: les sourires, les klaxons, les éclats de voix, la fraternité.

Je n’aime pas le football.
C’est un fait.
Mais j'aime quand il nous rend tous frères, même si c'est fugace.





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