Confinés mais ensemble - Chronique d’une période tourmentée #9

Jour 11

Mardi 24 Mars

Les journées se suivent et commencent à se ressembler...

On abdique sur le rangement à tout bout de champs.
Nous ne sommes déjà pas de nature « ordonnée » mais je dois avouer qu’on laisse le chaos des jouets s’installer progressivement dans la journée pour ne ranger que le soir.

Les enfants n’ont pas l’air de souffrir de ce confinement pour le moment.
Bien au contraire.
Ils ont l’air d’aimer passer leur journée avec nous à leurs côtés.
Ils vivent leur petite vie, entre collage de gommettes, dessins sur les bras, sieste et châteaux de lego.

La sieste...
Je dois avouer que j’attends ce moment avec impatience.
Et je dois aussi reconnaître ma chance. 
Vous le savez déjà mais ici nous avons deux gros dormeurs.
Et quand c’est le moment de fermer leurs petits yeux, je sais que j’aurais au minimum 2 bonnes heures devant moi.


Ne me jetez pas de cailloux ou de postillons, je les savoure.
Même si ce n’est pas un temps de repos pour moi.
Elles sont mises à profit de mes créations en cours et de mes projets.

Je suis maman au foyer depuis bientôt 2 ans et demi et ce confinement d’adoucie pas mes journées.

Le côté positif c’est l’absence de contraintes horaires.
le plus difficile à gérer, savoir mon époux dans la pièce à côté, très pris par son travail et ne pas pouvoir passer le relai...!

Je dois avouer que notre rythme s’adoucirai, et pour le moment, on ne peut pas dire que ça se vérifie!
Nous verrons bien les jours prochains...

Il est 20h, on entend les bateaux se joindre au grand ramdam, et les lumières encore...


Jour 12

Mercredi 25 Mars

La journée ressemble à celle d’hier.

On se lève (trop tôt à mon goût), on déjeune, Mathieu file d’enfermer pour pouvoir travailler, les garçons jouent, on s’habille.

Puis viens le temps de « classe » ou plutôt d’activités.
Je laisse Marius donner le tempo.
On fait comme il veut, un peu ou beaucoup, suivant les jours.


Ensuite c’est le moment d’aller jouer sur le grand balcon.
Aujourd’hui il fait un froid glacial.
Mais il est bon de prendre l’air.
Même celui de la ville.
Au loin, on voit la mer, impassible.

On cherche du regard des visages aux fenêtres mais c’est le désert.

Je me penche vers la rue, comme pour m’assurer que tous le monde respecte bien les consignes.
Une dame cours, des messieurs trimballent des sacs de plâtre,...
Personne ne flâne.
Le peu de passants sur les trottoirs marchent à vive allure.

Je me demande si mes voisins vont bien.
Ils sont très âgés.
Ils ont de la famille tout près, je le sais, la dame me l’a dit.


Je danse dans ma cuisine.
Parce que ça me fait du bien et que ça fait rire mes garçons.
Enfin, à part aujourd’hui!
Je les empêche de jouer tranquillement sur leurs « tapis de route » et je ne prête même pas attention aux gros accident en cours.


Ils sont en demande de mon attention en permanence et c’est assez difficile à gérer.
J’ai envie de m’asseoir en tailleur à côté d’eux, mais j’ai aussi envie de zoner sur mon téléphone pour m’aérer un peu la tête.


La sieste arrive à point nommée.
J’ai du travail moi aussi.
Et c’est enfin le moment de m’y mettre.
Je dessine, j’envoie des mails, je donne vie à mon projet fou et je suis joie.

Mais la sieste est de courte durée pour mon grand qui se réveille en hurlant.
Terreur, cauchemar, pleurs,...

Je le prends avec moi, le rassure et lui propose de se reposer tranquillement à mes côtés.

Je reprends mon travail, moins concentrée.

Je suis frustrée de ne pas pouvoir avoir plus de temps à y consacrer mais nous allons trouver un rythme je le sais.

Une heure plus tard, il y a des legos dans tous le salon.


Je les invite à venir dessiner des fleurs pour demain.
Je me heurte à un « non vas y toi nous on joue ».
Alors j’y vais, et puis ils s’approchent et il s’y mettent avec moi.


Pas longtemps évidemment, mais juste assez pour faire de jolies choses que nous étendrons demain sur le balcon.


Ils repartent à leurs legos et moi je me régale de voir naître ici ou là des arcs en ciel brodés d’après le modèle que je vous ai proposé hier (à retrouver ici).
J’adore voir vos interprétations et échanger avec vous.


Vient l’heure du bain.
Je sors mon mari de sa tanière pour pouvoir écrire un peu.

Pas que j’ai grand chose de formidable à vous raconter, mais c’est un rendez vous que je n’ai pas envie de rater.

Dans quelques minutes j’irai applaudir dehors, voir les lumières s’allumer une à une.


Commentaires

Les Jolies étiquettes

Articles les plus consultés