Tout ce que je n'ai pas pu vous raconter cette semaine #7

BLA BLA:

La semaine redémarre comme un tourbillon, nos garçons fatigués de s'être tellement amusés sans nous et un peu chamboulés par l'idée que ça s'arrête, et nous un peu chafouins aussi d'avoir eu à sortir trop vite de notre bulle à deux.



Cette bulle la, je la provoque au moins une fois dans l'année depuis la naissance du piaf.
J'ai vu ma maman ne vivre que pour nous toute notre vie durant, en tout les cas jusqu'à ce que nous soyons devenues assez autonomes pour nous garder seules...ce qui n'est arrivé qu'une fois l'âge adulte atteint.
J'ai de la chance d'avoir une maman comme ça.
Je ne vais pas m'en plaindre, loin de là.


Mais je crois qu'elle aurait mérité d'avoir plus de temps pour elle et pour s'épanouir autrement que comme une maman.
Alors, quand à mon tour je le suis devenue, je me suis dit qu'il fallait que je construise des bulles de temps en temps.
Pour moi, mais aussi pour nous.
Alors, on a laissé notre piaf à 6 mois pour 4 jours et ça a été l'une des choses les plus difficiles que j'ai eu à faire dans ma vie.
J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps pendant la première heure de route, l'homme était prêt à faire demi tour, mais j'ai dépassé ça parce que j'y tenais. 
Depuis, je recréé une bulle pour nous deux une ou deux fois par an, c'est pas énorme mais c'est tellement indispensable.

Cette fois donc, la bulle était sous le sapin à noël et j'ai choisi le pays basque (lieu de notre toute première escapade en amoureux il y a bientôt 9 ans...) pour cette échappée belle de deux trop petits jours.
Et on peut dire que cette fois ci, le démarrage laissait présager un week end de la lose mais finalement ça s'est très bien passé.
J'vous raconte?

Et bien, pour pouvoir en profiter un peu plus et arriver plus tôt sur place, l'amoureux avait posé son vendredi.
Première étape chez ma maman pour déposer nos deux marmots. Le passage de relai s'est fait en douceur, et ça pour moi, c'est une belle et grande victoire, moi qui n'ai jamais été capable de lâcher ma maman petite.

Nous prenons donc la route vers la dite bulle.

Dans la voiture, la programmation musicale est toujours un sujet de haute importance.
Habituellement, on choisit une chanson chacun à notre tour pour ne frustrer personne mais cette fois, j'arrive à m'imposer et à lancer la playlist des "Incontournables de la chanson française" et je m'égosille sur du Mike Brant, Cabrel et autre Georgette Plana (oui, je connais la Java Bleue par coeur et j'assume totalement)...
Ca fait sourire un peu mon homme, qui me décoche quand même de temps en temps des regards légèrement blasés...

Je vous ai déjà dit que je peux être un juke box vivant quand il s'agit de chansons françaises? Non?
Je reconnais assez facilement les titres dès les premières secondes et j'en connais une quantité effarante par coeur. Ce qui a le don d'impressionner, ou tout du moins d'étonner mes semblables (merci maman pour le virus).

Je rêve d'organiser des soirées karaoké dans mon salon et je confesse que je trimballe depuis 10 ans dans mes cartons une vieille playstation, deux micros et la grande majorité des jeux "sing star"... Cette console n'a été achetée que pour ces jeux et à une époque, je passais des après midi entière à chanter avec celle qui n'est plus aujourd'hui ma meilleure amie. On a tellement rit...
Je crois que c'était bien l'une des seules personnes à pourvoir faire ça avec autant de sérieux et de dérision à la fois que moi.
Bref, je n'ai plus de partenaire de sing star mais j'en appelle aux dons si vous avez ce genre de vieux jeux et que vous ne savez qu'en faire, je compte bien m'y remettre!

Revenons à la programmation musicale dans la voiture donc, j'étais en train de faire un solo sur Véronique Sanson et nous venions de passer le suédois bayonnais (comprenez le Ikea de Bayonne, à à peine 15 minutes de notre hôtel...) quand un bruit terrible sort de l'avant de notre voiture (description de ce bruit par l'homme au dépanneur: on aurait dit qu'un nain de jardin tapait sur le moteur avec un marteau... On va passer sur l'approximation de cette description tout du moins...originale). 

L'amoureux coupe le moteur en quatrième vitesse, il pleut des trombes d'eau et il me dit "on va pas tenter le diable en essayant de redémarrer, il va falloir sortir (génial...) et passer par dessus le muret en béton de sécurité (note aux lecteurs: je suis en petit short mignon, bottines et collants fins). 

Il m'aide a hisser mes kilos en trop par dessus le muret (si quelqu'un avait filmé, je pense que la scène aurait remporté un franc succès), il me rejoint (beaucoup plus facilement) et nous voila à nous serrer sous un parapluie pour appeler l'assurance, la gendarmerie (nous sommes sur l'autoroute) etc...


Et on rit, on positive, et ça fait du bien.
On se dit qu'heureusement que les petits ne sont pas avec nous sinon ça aurait été drôlement plus folklo...enfin drôlement je sais pas mais folklo ça c'est sur.

On attend, longtemps. Quand il pleut, tout semble plus long non?
On a bien passé une demi heure sous l'eau, nos pieds commencent à patauger salement mais on garde le sourire.

Et tout d'un coup, la pluie cesse doucement, un rayon de soleil perce les nuages et la deux arcs-en-ciel apparaissent sous nos yeux ébahis (les miens surtout). C'est la première fois de ma vie que je vois un arc en ciel d'aussi près et en entier. On pourrait presque le toucher.


Je dis à l'amoureux que c'est un joli signe, il se moque de moi, et on continue d'attendre la dépanneuse qui finit par arriver avec une voiture déjà remorquée.
Il commence à hisser la nôtre (oui oui ils peuvent remorquer deux voitures à la fois figurez vous) et on fait connaissance avec le gentil monsieur propriétaire de l'autre voiture, qui est un peu choqué parce que lui vient d'avoir un accident.

On papotte on papotte, le dépanneurs continue de hisser notre voiture, mais il faut qu'il enlève le frein à main et visiblement pour ça, il faut remettre le contact, ce qu'il fait...
Et là, il nous dit: "votre bruit là, c'est pas sous le capot, c'est la ventilation..."
Lose intersidérale donc, mais la voiture est déjà levée.

Il décide de nous remorquer jusqu'à la sortie de l'autoroute pour que l'on puisse repartir sereinement.
Tout le monde remonte dans la dépanneuse et nous voilà partis en direction de la sortie la plus proche.
On continue de se raconter nos vies avec l'autre monsieur (enfin surtout moi hein, je suis vraiment trop sociable parfois, mais que voulez vous) et on rit un peu quand la dame du péage ne comprends pas à l'interphone ce que lui explique notre sauveur (on se serait cru dans un sketch de Lafesse dixit l'amoureux, c'est dire si on à rit).

Le dépanneur s'emploie à faire redescendre notre voiture, on est prêts à le quitter mais, au moment de la rallumer tous les voyants du tableau de bord s'allument et c'est la valse des messages d'erreur et de contrôle. On y comprend plus rien et l'amoureux refuse de repartir sans savoir quel mal ronge la tétine.

La revoilà donc hissée pour la seconde fois et nous revoilà donc dans la dépanneuse.
La nuit commence à tomber et on rigole moins parce que la blague a je pense assez durée pour tout le monde.

Arrivés au garage, je file m'abriter dans leur salle d'attente et je fais pour la énième fois le constat que les garages m'angoissent: il y fait froid, ça sent pas bon, la décor est à chier et les sièges miteux...
Je ne veux pas faire de généralité mais bon là les gars y a quand même des trucs à améliorer non?
Les mécanos contrôlent notre voiture pendant plusieurs minutes (45 je dirais...) et ne trouvent rien...
Il est presque 20h et on décide donc de repartir sans plus d'infos en direction de notre hôtel.

Arrivés au bout de la rue, tous les voyants sont éteints et la voiture ronronne comme une jeune fille (je suis pas sure de la comparaison là mais bon...).
Cette aventure s'appelle: comment perdre 4 heures pour...rien! C'était ça la lose en fait, pas la pseudo Voilà donc pour l'épisode voiture.


Sinon, nous avons séjourné au Baléa Hotel et c'était vraiment très très sympa.


Le Baléa Hotel , c'est l'histoire d'une famille du village qui redonne vie à l'ancienne école communale de Guethary et on peut dire que c'est une très jolies réussite.


La décoration reste dans le thème, ce qui n'est pas pour me déplaire, et vous croiserez donc des bureaux d'écolier, des cartes de géographie, des dessins d'enfants, des règles de conduite d'un autre temps et des opérations dont le résultat donne votre numéro de chambre.

  
Les chambres, en tout cas la nôtre, est grande juste comme il faut, elle a une jolie vue qui donne sur le bas du village et on aperçoit même la mer au loin. 


J'aurais juste aimé une déco plus douillette, moins "lisse, avec une identité plus forte, chose que l'on retrouve dans les parties communes de l'hôtel en revanche, mais ça c'est mon côté accumulatrice compulsive d'objets parce que pour l'amoureux c'était parfait (et je comprends aisément que pour le ménage des chambres c'est beaucoup plus évident quand c'est comme ça!).

   

La cour de l'école est devenue un petit jardin qui doit être très agréable aux beaux jours qui permettent de prendre son petit déjeuner sous le préau.



L'espace restauration est très confortable (le poêle ronronnant n'y est pas pour rien) et le petit déjeuner est copieux à souhait et constitué d'une majorité de produits locaux (mention spéciale au fromage de brebis dont je me suis régalée).


  

Bref, on reviendra et vous pouvez l'ajouter à votre carnet d'adresse les yeux fermés.

En parlant de bonnes adresses, en voilà quelques unes à retenir si vous allez vers Saint Jean de Luz:


- les incontournables macaron de chez Maison Adam (je me suis retenues très fort de m'offrir cette jolie boîte là)


 - le restaurant La Peita (à Saint Jean de Luz) où l'on revient à chaque fois. 
C'est succulent, c'est frais, c'est local, et les cuissons sont faîtes minute, y compris pour les desserts.
Un régal!
Pensez à réserver, c'est tout petit.


- le bar-restaurant Miguel Café (à Biarritz) que l'on à découvert samedi soir par hasard.
Le hasard faisant bien les choses, on vous recommande d'aller y grignoter des tapas au comptoir et de gouter (avec modération) l'un des cocktails dont la maison a le secret. Ma préférence allant, vous l'avez compris je crois pour ceux qui suivent, au Ti Jerry Ginger.
Et si vous aimez les années soixante autant que moi, vous serez aux anges.
La programmation musicale est aussi très sympa et l'ambiance du lieu reste bon enfant.

  

- la boutique Les Candides (à Bayonne) à la sélection de fringues dont je suis tombée amoureuse.


- le salon de thé/boutique de laine/atelier créatif Le Fil Café qui m'a tout de suite donné envie de rester à contempler leur sélection de laine Fonty pendant des heures et d'y dispenser des cours de crochet!


En parlant d'ateliers, les dates des prochains ateliers que je donnerai chez Fifi Joli Pois sont en ligne, et c'est par ici.


Je me suis laissée happer par le film "Dumplin'" ("Boulette") sur Netflix et je vous dis: lassez vous happer aussi.
J'ai cru à un  film à la guimauve et bien pensant sur une adolescente en surpoids mais j'ai été agréablement surprise par ces ados qui veulent révolutionner le concours de beauté de leur petite ville du Texas tellement normé.


Mais quand j'ai entendu la voix de Dolly Parton dès les premières secondes, que j'ai compris que ce serait l'un des fils conducteur, et que j'ai vu les première images (qui sont très belles), j'ai plongé.
Et j'ai adoré nager dans ce feel good movie tout doux.
J'ai retrouvé avec bonheur Jennifer Aniston parfaite dans le rôle de la mère névrosée ancienne reine de beauté (j'adore cette nana) ainsi qu'Harold Perrineau (qui joue Mercutio dans Roméo + Juliet, vous l'avez?) que l'on retrouve ici en drag queen au grand coeur.
Découverte et gros coup de coeur pour Hilliary Begley qui y est solaire même si on ne la voit finalement pas beaucoup (trop peu à mon goût), 

et pour Maddie Baillio  qui y est touchante et qui m'a tiré des larmes. 

Ces deux nanas ne sont pas les actrices principales mais elles sont divines.
Tous les ingrédients y sont pour passer un bon moment: la musique donc, des acteurs touchants, les clichés assez juste finalement,...

Dans le même genre, si ce n'est pas déjà fait, donnez une chance au film français "Tamara".
J'ai mis du temps à me résoudre à le regarder parce que je pensai là aussi tomber dans des clichés dégoulinants et mal interprétés et c'est tout le contraire, vraiment.
L'actrice principale, Heloïse Martin, joue son rôle avec justesse (je trouve) et Rayan Bensetti en devient attachant.
En le regardant, j'ai retrouvé le plaisir que j'ai à retrouver "La Boum", et quand on me connait, c'est vous dire si la comparaison est flatteuse.

Alors bien entendu, ces deux films là ne sont certainement pas flattés dans des revues intellos (quoique je me demande) mais c'est vraiment du miel!
Et à vrai dire je me fout de la critique, le principal c'est que ça me touche moi.


LE COUP DE COEUR DE LA SEMAINE:


Le pull dos nu de Bernie ( @inthewoolforlove) tricoté d'après le patron "Paris Texas" de Trust the Mojo ( @morganem2 ) que l'on peut acheter ici.


Maman, fait chauffer tes aiguilles à tricoter, je vais aller acheter du mohair...!

L'ANECDOTE QUI N'A RIEN A VOIR:

Le soir, si je suis en balade, j'adore observer les fenêtre éclairées et imaginer tout un monde...

Commentaires

  1. vous avez bien raison de prévoir des bulles. Nous en avons pas fait l'année dernière, mais cette année on espère pouvoir s'en faire une et pas des moindre un week end à Rome. Et ne me remercie pas pour la chanson que je viens de te mettre dans la tête à toi la sing star.

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