Si on m'avait dit rendez vous dans 10 ans...
Au départ, j'ai juste voulut moutonner et suivre le mouvement du #10yearschallenge.
Au départ, je trouvais ça juste drôle de vous montrer ma tête d'il y a dix ans.
Au départ, je m'étais dit que je la mettrai juste en story, comme ça, pour rire.
J'ai remonté mes albums photos virtuels pour trouver la photo que je partagerai.
J'ai revu des visages, des moments.
Mais c'était toujours juste sympa de revoir tout ça.
J'ai trouvé la photo, j'ai préparé ma story et j'ai voulu légender ça, rapidement pour ne pas juste mettre un hashtag et voilà.
Et c'est en écrivant cette légende qui se devait d'être courte (la dure loi de l'espace d'écriture disponible) que je me suis dit que j'aurais en fait mille chose à raconter sur cette année là.
Je me suis rendue compte en une fraction de seconde que tout s'est passé cette année là.
La première année du reste de ma vie.
Ca m'a frappée en un éclair.
C'était vrai.
Sur la photo là, vous me trouvez probablement heureuse.
C'est un air.
Juste un air.
Evidemment, au moment où elle a été prise, je veux dire pendant ces secondes là je devais être, si ce n'est heureuse, au moins amusée.
C'était en soirée, avec des amis que je ne vois plus aujourd'hui, quelqu'un avait dû dire quelque chose de drôle.
On rigolait bien tu vois...
Mais dans ma tête c'était déjà le brouillard.
J'étais en couple depuis quelques années, je vivais dans une jolie maison qui n'était pas à moi mais à celui qui partageai ma vie, j'avais des amis qui n'étaient pas à moi mais à lui, sauf une peut être...
Je jouais à la maîtresse de maison parfaite, pour faire plaisir, pour faire joli.
J'aimais bien mon travail, même si j'étais sous le joug d'un supérieur pervers manipulateur.
Ma petite soeur travaillait avec moi et j'aimais beaucoup mes collègues de travail.
Mes parents venaient de se séparer, ce n'était pas très récent mais pour moi c'était encore frais.
Je venais de me faire couper les cheveux...
Ca aurait dû me mettre la puce à l'oreille: le vent allait tourner et c'était pour bientôt.
Quelques semaines après cette photo, au mois de février, j'ai pris la première grande décision de l'année: je le quittais.
Ce n'était pas un méchant garçon, mais par respect pour lui je n'en dirai pas plus sur tout ça.
Simplement que je ne me serai jamais cru capable de prendre une telle décision, j'avais si peur d'être seule...
J'ai atterrie chez celle qui n'était encore qu'une collègue de travail et qui est depuis mon amie.
L'une des plus chère.
Je n'oublierai jamais qu'elle a été la pour moi, tout de suite, sans contrepartie.
Viens dans "ma boîte" qu'elle m'a dit.
On a vécu dans une dizaine de mètres carrés, on avait pas un sous parce qu'on claquait tout, alors on mangeait des lardons crus (pour elle) et des pistaches (pour moi) le soir en guise de dîner.
On a fait la fête, on s'est amourachées de gars qui n'en avaient que faire, on s'est lavé les cheveux à minuit pour sortir au lieu de dormir.
On croyait que pour plaire il fallait un décolleté plongeant et des yeux ravageur (depuis je sais que ce n'est pas que comme ça que l'on attrape les vrais amoureux, je le savais même peut être déjà)
On mettait le même parfum, on s'échangeait nos fringues, on dansait sur les tables, on était pas discrètes, on dormait dans son clic clac et je lisais à la lampe frontale pour ne pas la déranger.
On a passé des heures à la laverie, j'ai vu son père se brûler avec des encornés farcis (qu'est ce qu'on a rit), on est parties en vacances chez ma grand tante pour se "mettre au vert", on buvait de la sangria...
Le vent de la liberté venait de se lever.
C'est pendant ce tumulte joyeux que j'ai revu celui qui est devenu mon mari.
On se voyait comme ça, il ne voulait rien de sérieux, et moi? Je ne sais pas...
J'ai démissionné.
Finit de se faire maltraiter.
Et puis je suis partie, sur un coup de tête, à la fin de l'été, pour la grande aventure.
Ma douce filleule venait d'élire domicile au creux du ventre de ma soeur.
Le vent de la liberté peut griser.
J'ai vécu mon aventure américaine, j'ai appris que je pouvais ne pas avoir peur et que j'étais parfaitement capable de me débrouiller seule.
Quelle grande leçon.
Je ne dirai jamais assez merci.
J'ai fait de très belles rencontres, j'ai vu du pays.
J'aurai dû ne jamais rentrer, c'était ce qui se dessinait à l'horizon.
Mais c'est de me savoir si loin et si insaisissable qui à fait prendre conscience à un certain garçon qu'il ne voulait plus me voir m'en aller sans lui.
La suite, vous la connaissez, et si ce n'est pas le cas vous la devinez.
Il m'a attrapée au vol l'année d'après.
Sans cette année 2009 où serai-je aujourd'hui?
La première année du reste de ma vie je te dis...
T'as qu'à voir la longueur de mes cheveux...
Au départ, je trouvais ça juste drôle de vous montrer ma tête d'il y a dix ans.
Au départ, je m'étais dit que je la mettrai juste en story, comme ça, pour rire.
J'ai remonté mes albums photos virtuels pour trouver la photo que je partagerai.
J'ai revu des visages, des moments.
Mais c'était toujours juste sympa de revoir tout ça.
J'ai trouvé la photo, j'ai préparé ma story et j'ai voulu légender ça, rapidement pour ne pas juste mettre un hashtag et voilà.
Et c'est en écrivant cette légende qui se devait d'être courte (la dure loi de l'espace d'écriture disponible) que je me suis dit que j'aurais en fait mille chose à raconter sur cette année là.
Je me suis rendue compte en une fraction de seconde que tout s'est passé cette année là.
La première année du reste de ma vie.
Ca m'a frappée en un éclair.
C'était vrai.
Sur la photo là, vous me trouvez probablement heureuse.
C'est un air.
Juste un air.
Evidemment, au moment où elle a été prise, je veux dire pendant ces secondes là je devais être, si ce n'est heureuse, au moins amusée.
C'était en soirée, avec des amis que je ne vois plus aujourd'hui, quelqu'un avait dû dire quelque chose de drôle.
On rigolait bien tu vois...
Mais dans ma tête c'était déjà le brouillard.
J'étais en couple depuis quelques années, je vivais dans une jolie maison qui n'était pas à moi mais à celui qui partageai ma vie, j'avais des amis qui n'étaient pas à moi mais à lui, sauf une peut être...
Je jouais à la maîtresse de maison parfaite, pour faire plaisir, pour faire joli.
J'aimais bien mon travail, même si j'étais sous le joug d'un supérieur pervers manipulateur.
Ma petite soeur travaillait avec moi et j'aimais beaucoup mes collègues de travail.
Mes parents venaient de se séparer, ce n'était pas très récent mais pour moi c'était encore frais.
Je venais de me faire couper les cheveux...
Ca aurait dû me mettre la puce à l'oreille: le vent allait tourner et c'était pour bientôt.
Quelques semaines après cette photo, au mois de février, j'ai pris la première grande décision de l'année: je le quittais.
Ce n'était pas un méchant garçon, mais par respect pour lui je n'en dirai pas plus sur tout ça.
Simplement que je ne me serai jamais cru capable de prendre une telle décision, j'avais si peur d'être seule...
J'ai atterrie chez celle qui n'était encore qu'une collègue de travail et qui est depuis mon amie.
L'une des plus chère.
Je n'oublierai jamais qu'elle a été la pour moi, tout de suite, sans contrepartie.
Viens dans "ma boîte" qu'elle m'a dit.
On a vécu dans une dizaine de mètres carrés, on avait pas un sous parce qu'on claquait tout, alors on mangeait des lardons crus (pour elle) et des pistaches (pour moi) le soir en guise de dîner.
On a fait la fête, on s'est amourachées de gars qui n'en avaient que faire, on s'est lavé les cheveux à minuit pour sortir au lieu de dormir.
On croyait que pour plaire il fallait un décolleté plongeant et des yeux ravageur (depuis je sais que ce n'est pas que comme ça que l'on attrape les vrais amoureux, je le savais même peut être déjà)
On mettait le même parfum, on s'échangeait nos fringues, on dansait sur les tables, on était pas discrètes, on dormait dans son clic clac et je lisais à la lampe frontale pour ne pas la déranger.
On a passé des heures à la laverie, j'ai vu son père se brûler avec des encornés farcis (qu'est ce qu'on a rit), on est parties en vacances chez ma grand tante pour se "mettre au vert", on buvait de la sangria...
Le vent de la liberté venait de se lever.
C'est pendant ce tumulte joyeux que j'ai revu celui qui est devenu mon mari.
On se voyait comme ça, il ne voulait rien de sérieux, et moi? Je ne sais pas...
J'ai démissionné.
Finit de se faire maltraiter.
Et puis je suis partie, sur un coup de tête, à la fin de l'été, pour la grande aventure.
Ma douce filleule venait d'élire domicile au creux du ventre de ma soeur.
Le vent de la liberté peut griser.
J'ai vécu mon aventure américaine, j'ai appris que je pouvais ne pas avoir peur et que j'étais parfaitement capable de me débrouiller seule.
Quelle grande leçon.
Je ne dirai jamais assez merci.
J'ai fait de très belles rencontres, j'ai vu du pays.
J'aurai dû ne jamais rentrer, c'était ce qui se dessinait à l'horizon.
Mais c'est de me savoir si loin et si insaisissable qui à fait prendre conscience à un certain garçon qu'il ne voulait plus me voir m'en aller sans lui.
La suite, vous la connaissez, et si ce n'est pas le cas vous la devinez.
Il m'a attrapée au vol l'année d'après.
Sans cette année 2009 où serai-je aujourd'hui?
La première année du reste de ma vie je te dis...
T'as qu'à voir la longueur de mes cheveux...
Magnifique ! Je te souhaite bcp de bonheur a toi et ta petite famille ��
RépondreSupprimeroh quelle belle histoire !
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